Aussi appelé "side project" ou "side hustle" (en anglais), il s'agit d'un projet entrepreneurial développé en parallèle de son activité professionnelle principale. Certains le font pour compléter leurs revenus insuffisants à leur goût, d’autres “slasheurs” ou multipotentiels ne s’épanouissent qu’en cumulant diverses activités, mais l’objectif sur lequel je me concentre, c’est celui de poser les bases d’un projet entrepreneurial bien souvent en veille dans un coin de votre tête depuis longtemps mais que vous taisez par peur de perdre votre équilibre vie privée / vie pro ou votre sécurité financière.

Pourquoi attendre d’en avoir ras-le-bol au point de tout quitter sans plan B ou se raconter que l’on peut réussir à son compte à peine sortie du bureau des RH ?

Le side business est la période ou vous jonglez entre 2 activités : votre CDI et la mise en place de votre activité solo. C’est un peu avoir le beurre et l’argent du beurre, c’est-à-dire un emploi sécurisant et un envol bien préparé. Clarifiez votre projet sur la base de données concrètes et bénéficiez d’une vision globale des obstacles et opportunités à venir.

Avantages

• Pas de pression de (réussite) de l’entourage
• Pas de risque financier
• Tester la viabilité de son projet et affiner son idée avant de se lancer
• Ajuster son projet en fonction d’une véritable étude de terrain

Inconvénients

• Assumer de se rendre visible (même sans afficher son projet)
• Garder le secret de son projet
• Faire des concessions pour pouvoir intégrer le side business à son planning actuel

Oui, il est tout à fait possible de créer un side business en parallèle d’un emploi salarié, à condition de respecter certaines règles. En France, le droit du travail permet aux salariés de cumuler un emploi et une activité indépendante, sauf si :

• Votre contrat de travail comporte une clause d’exclusivité interdisant toute autre activité. Dans ce cas, soyez transparent avec votre employeur afin de lui demander de lever cette clause.
• Vous exercez une activité qui serait concurrentielle avec celle de votre employeur.
• Votre devoir de loyauté est remis en cause (utilisation de ressources de l’entreprise pour votre activité personnelle, démarchage des clients de votre employeur, etc.).

➡ Avant de lancer votre business en parallèle de votre CDI, consultez votre contrat de travail et, si besoin, échangez avec un expert juridique pour éviter tout litige avec votre employeur.

✅ Bon à savoir : La loi Pacte de 2019 a facilité la création d’entreprise pour les salariés en simplifiant les démarches administratives et en encourageant l’entrepreneuriat en micro-entreprise.

Oui. Quel que soit votre projet, vous pouvez le démarrer en side business mais pour ma part, j'accompagne plutôt des solopreneurs proposant des services pour lesquels ils ont une expertise en tant que cadres en entreprise : accompagnement, formation, consulting, coaching.

Exemples précis d’activités salariées pouvant être transposées en side business

📌 Consulting & services

• Consultant en RH → Coach carrière ou recruteur indépendant
• Expert en finance → Formateur en gestion financière pour TPE
• Responsable communication → Freelance en stratégie digitale

📌 Création & contenu

• Rédacteur web → Blogueur monétisé / copywriter indépendant
• Graphiste → Vente de templates sur Etsy ou services de branding

📌 Enseignement & formation

• Formateur en entreprise → Création de formations en ligne
• Professeur → Cours particuliers ou coaching scolaire

📌 Tech & numérique

• Développeur web → Freelance ou formateur sur les outils NoCode
• Analyste data → Conseil en automatisation et analyse de données

On bosse tous les deux seuls, on vend nos compétences, on gère tout de A à Z…

Mais i𝐥 𝐲 𝐚 𝐮𝐧𝐞 𝐝𝐢𝐟𝐟𝐞́𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐜𝐥𝐞́ : 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐛𝐮𝐬𝐢𝐧𝐞𝐬𝐬.

Le freelance vend son temps et son expertise.
Le solopreneur construit un business qui tourne pour lui.

👉 𝐋𝐞 𝐟𝐫𝐞𝐞𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞 : 𝐥'𝐞𝐱𝐩𝐞𝐫𝐭 𝐨𝐧𝐞-𝐬𝐡𝐨𝐭

Il vend son temps et son savoir-faire à des clients en échange d’un paiement à l’heure, à la journée ou au projet. Il a un métier précis et l’exerce sur des missions ponctuelles.

𝑬𝒙𝒆𝒎𝒑𝒍𝒆𝒔 :
Un graphiste crée un logo pour une startup et passe à la mission suivante.
Un consultant accompagne une entreprise sur une problématique précise et facture son intervention.
Un coach facture ses séances individuelles à l’heure.

👉 𝐋𝐞 𝐬𝐨𝐥𝐨𝐩𝐫𝐞𝐧𝐞𝐮𝐫 : 𝐥'𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐩𝐫𝐞𝐧𝐞𝐮𝐫 𝐪𝐮𝐢 𝐩𝐢𝐥𝐨𝐭𝐞 𝐬𝐨𝐧 𝐛𝐮𝐬𝐢𝐧𝐞𝐬𝐬

Il ne vend pas juste son temps, il crée un écosystème pour développer une activité scalable et diversifier ses sources de revenus.

𝑬𝒙𝒆𝒎𝒑𝒍𝒆𝒔 :
Il vend des programmes de groupe plutôt que du coaching 1:1 uniquement.
Il automatise ses systèmes, ses tunnels de vente.
Il génère des revenus passifs avec l’affiliation (ex : recommandations d’outils ou de formations).
Il monétise son audience via du sponsoring ou du contenu premium (ex : newsletters payantes, partenariats de marque).

Donc devenir solopreneur c'est changer de mindset et de business model : passer du mode "je facture mon temps" à "je construis un business qui grandit sans que je bosse plus".

Non, un side business n’a pas toujours pour objectif de remplacer un emploi salarié. Il peut répondre à plusieurs besoins et ambitions, selon votre situation personnelle et professionnelle.

3 finalités possibles d’un side business :

1️⃣ Un complément de revenu stableVous souhaitez gagner un revenu supplémentaire pour améliorer votre qualité de vie, financer un projet personnel (voyage, achat immobilier, épargne), ou réduire votre dépendance à votre salaire principal.

✅ Exemple : Un cadre en marketing qui propose du consulting freelance 2 soirs par semaine pour diversifier ses sources de revenus.

2️⃣ Un terrain d’expérimentation avant un éventuel passage à plein temps

Certains salariés utilisent le side business comme une phase de test avant d’envisager un départ définitif. Cela permet de :

• Valider la viabilité financière de l’activité
• S’assurer que l’on aime réellement être indépendant
• Construire une clientèle et une marque personnelle avant de sauter le pas

✅ Exemple : Un ingénieur en informatique qui développe des applications SaaS en parallèle de son emploi, et qui décide de passer à plein temps lorsque son activité atteint un revenu suffisant.

3️⃣ Un équilibre entre salariat et entrepreneuriat

Tout le monde ne veut pas devenir entrepreneur à plein temps. Un side business peut être une passion rémunératrice qui complète un emploi stable. Certains choisissent de garder les deux, profitant ainsi de la sécurité de leur CDI tout en développant une activité qui les passionne.

✅ Exemple : Un chef de projet en entreprise qui enseigne la photographie en ligne le week-end, sans intention de quitter son job principal.

Comment définir votre propre finalité ?

Posez-vous ces questions stratégiques :

• Pourquoi voulez-vous créer un side business ? (Épanouissement, sécurité financière, indépendance ?)
• Êtes-vous prêt(e) à accepter l’incertitude d’un revenu variable à long terme ?
• Votre métier actuel vous plaît mais ses conditions d'exercice vous freinent ou vous ennuient-elles ?
• Ressentez-vous un besoin de changement radical ?
• Quel est le niveau de revenus dont vous avez besoin pour être à l’aise financièrement ?

Un side business est un outil puissant pour reprendre le contrôle de sa carrière et de ses finances, mais son objectif dépend de votre propre vision. Que ce soit un simple complément de revenu, un projet de reconversion, ou un équilibre hybride entre salariat et entrepreneuriat, l’essentiel est de choisir la voie qui vous correspond.

Le temps nécessaire pour créer un business rentable dépend de votre disponibilité et de votre stratégie.

✅ En 5 heures par semaine, vous pouvez :

• Sonder votre marché (identifier les besoins, la concurrence).
• Créer une offre minimaliste (exemple : une prestation freelance ou une première formation en ligne).
• Tester vos premières ventes avant d’investir dans du marketing payant.

Exemples concrets :

• Un consultant en RH commence en vendant des séances de coaching carrière 2 soirs par semaine.
• Un expert en data analysis propose une mini-formation en ligne et génère ses premières ventes passives en 3 mois.

Le choix du statut juridique dépend de plusieurs facteurs :

• Votre niveau de revenus prévisionnels
• Le type d’activité (vente de services, de produits, consulting, etc.)
• Votre besoin de protection sociale et de couverture des risques

Testez ce comparateur de statut de l'URSSAF pour vous faire une idée : Comparateur de statut URSSAF

👉 Les options les plus courantes pour un side business :

• Micro-entreprise (auto-entrepreneur) : idéale pour tester une activité avec peu de charges et une fiscalité simplifiée (pas de TVA jusqu’à un certain seuil).

💡Je vous conseille ce site (et en particulier le blog) très agréable et très complet pour trouver toutes les infos sur la micro-entreprise : La Micro by Flo

• SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) : plus adaptée si vous prévoyez une croissance rapide et souhaitez vous rémunérer sous forme de dividendes.

• Portage salarial : si vous voulez facturer sans créer d’entreprise, tout en bénéficiant du statut de salarié.

✅ Cas pratique : Un consultant en stratégie digitale qui commence en micro-entreprise pour facturer ses premières missions, avant de basculer en SASU quand son chiffre d’affaires dépasse 70 000 €/an.

Si vous avez une expertise, vous pouvez la monétiser en freelance, consulting ou en créant un produit numérique.

3 axes pour trouver une idée rentable :

1. Vos compétences actuelles (Que savez-vous déjà faire ? Ex : marketing, gestion de projet, finance).
2. Vos passions ou centres d’intérêt (Ex : photographie, nutrition, développement personnel).
3. Un besoin récurrent que vous observez (Ex : aider des entreprises à structurer leur communication digitale).

✅ Exemples d’idées testées avec succès :

• Un chef de projet IT qui lance une formation sur Notion pour aider les équipes à mieux s’organiser.
• Une avocate en droit du travail qui propose un programme en ligne pour aider les salariés à négocier leur rupture conventionnelle.